Dans cet article, je vous parle de cette fâcheuse tendance qu’à l’humain à focuser sur le négatif… sur le danger !
On peut croire que c’est parce que, la survie étant la priorité, le cerveau cherche dans l’environnement les sources potentielles de danger afin de nous protéger. C’est en partie vrai, mais ça n’explique vraiment pas tout !
C’est plutôt l’éducation que l’on reçoit qui va nous programmer à focuser sur le négatif. Pensez-y, déjà dans les deux premières années de vie, l’enfant va entendre régulièrement : NON ! ATTENTION ! NE TOUCHE PAS ! DANGER ! JAMAIS !
Et nous croyons à tort que l’enfant est opposant s’il n’écoute pas la consigne alors qu’il est prouvé par la neuroscience que l’enfant ne comprend tout simplement pas la négation dû à l’immaturité de son cortex préfrontal.
Donc, si vous lui dites « Ne touche pas à ce couteau », son cerveau fait une sélection des mots et comprend « touche couteau »…
Justement dû au fait que la survie est une priorité, les enfants ont le programme inné de se fier positivement à leur figure d’autorité ! L’adulte devrait donc plutôt apprendre à nommer le comportement positif attendu plutôt que de nommer le comportement non désiré ou non approprié.
Et ça continue ensuite à l’école avec les tableaux de « motivation » dans lequel l’enfant est placé dans le vert, le jaune ou le rouge. Où est-ce que l’attention est mise ? Certainement pas sur le vert, car lorsqu’il est dans le vert, l’étudiant n’a pas de difficulté et se conforme aux règles… donc l’accent est mis sur les comportements dits négatifs, les mots négatifs… sur le rouge ! Même choses dans les travaux et les examens où se sont les mauvaises réponses qui sont encerclées et non les bonnes…
Donc, l’enfant apprend à focuser sur le négatif et une fois devenu adulte, cette tendance ne s’améliorer pas, car le cerveau ne réfléchit jamais en dehors de ce qu’il connaît… il aime les sentiers battus, ceux qui mènent à la routine et à la facilité.
Je vous raconte une situation que j’ai vécu et qui m’a inspiré ce sujet.
C’était au printemps et je suis allée prendre une marche avec mon grand garçon. C’était un moment où je le trouvais négatif et où il vivait des difficultés dans ses relations.
Je lui expliquais que l’on vivait un peu comme dans une pièce de théâtre et qu’il avait le choix de voir une partie de la scène ou une autre… si tu regardes en avant, tu verras les spectateurs, de chaque côté le jeu de différents acteurs et en arrière les décors ou l’envers du décor et si on volerait au-dessus de la scène, tu verrais la globalité de celle-ci… Donc, tu as le choix de voir tous ceux qui ne t’aiment pas et avec qui c’est difficile ou de te virer et de voir tous ceux qui t’aiment…
En arrivant au bout de notre rue, je lui dit à quel point j’ai trouvé notre promenade agréable… La température est agréable, les oiseaux chantent, les feuilles commencent à pousser dans les arbres et il y a un beau soleil de fin de journée tout ça, en discutant avec mon grand garçon, comme c’est plaisant !
C’est à ce moment qu’il me regarde et qu’il me dit : « Ha oui ?? Moi je vois des déchets par terre, de la mousse verte dans le bas des arbres et le soleil m’arrive dans les yeux, c’est vraiment tannant ! »
Comme si tout ce que je lui avais dit lui était entré par une oreille et ressorti par l’autre !!!
Cette différence de version est dû au fait que le cerveau est ce que l’on appelle BINOMENTEUR ; il analyse et filtre les informations qui lui parviennent via les cinq sens et fait un élagage… il conserve les éléments qu’IL juge important et supprime les éléments qu’IL juge secondaires (en fonction des croyances enregistrées dans le cerveau inconscient) et nous retourne finalement une image selon SA perception de la réalité.
Le problème est que l’image qu’il nous réflète n’est pas nécessairement l’image la plus bénéfique !
Outil de la semaine !
Comme il est beaucoup plus facile d’agir lorsque l’on sait de quoi notre pièce de théâtre est faite, je vous invite à conscientiser de quoi est composée la vôtre :
- Y a-t-il plus de positif ou de négatif ?
- Qui sont les acteurs secondaires ? Comment sont vos relations avec eux ? Quel est leurs rôles dans la pièce ?
- Le scénario est-il léger ou lourd ?
- Quel genre de pièce est-ce : un drame, une comédie, une histoire d’amour, une aventure, etc. ?
- Y a-t-il des éléments qui se répètent en boucle comme dans le film Le jour de la marmotte 😉?
Cet outil peut sembler bien simpliste, mais la conscience est le point de départ de tout changement!
Pour regarder ma vidéo à ce sujet sur Facebook : https://fb.watch/1Fyi1RR8nH/ ou encore sur Youtube : https://youtu.be/il9BjQJOAMQ.
Je vous souhaite une bonne semaine avec de beaux décors, des textes positifs et des acteurs secondaires agréables !
Elisabeth