Sucre : tu prives ton enfant !

Aujourd’hui, je te parle d’un sujet personnel et à la fois collectif : le sucre et les enfants !

Commençons avec l’aspect privé : peu le savent, mais j’ai une fille qui fait de l’épilepsie.

La pire nuit de ma vie

C’est lorsqu’elle a eu 4 ans qu’elle a fait une première crise aux petites heures du matin. Elle était heureusement couchée à mes côtés et moi, encore tout endormie, je ne comprenais pas ce qui se passait. Elle faisait des convulsions, elle semblait s’étouffer, ses membres étaient raides comme une barre de métal et elle était complètement absente. Une fois la crise terminée, sa respiration était tellement faible que je ne la percevais pas, son corps était mou et elle n’était pas consciente du tout. Son petit corps inerte me la faisait croire morte. Au téléphone avec les urgences, j’ai dit : « Elle est morte, il est trop tard… ». Mais mon chum a alors perçu un léger mouvement de respiration. OUF ! Quel soulagement !

Les examens médicaux confirmèrent qu’elle faisait de l’épilepsie. Le pédiatre voulu me faire une prescription de médicaments, ce que j’ai refusée en disant :

– « Elle n’a fait qu’une seule crise et je vais prendre le temps de voir comment ça l’évolue avant d’en arriver à une solution aussi drastique. »

Le médecin me répond :

-« Parfait, avec ses résultats, tu vas revenir me voir vite c’est certain ! »

et moi de lui répondre :

– « On verra bien, tu es gentil, mais j’espère bien ne pas revenir te voir ! »…

J’avais encore trop de pistes à étudier et à appliquer… Je devais sentir que j’avais tout fait pour contrôler ses crises avant de lui donner des médicaments qui sont loin d’être anodins.

Tu auras compris que j’ai un peu la tête dure, car dans notre société, ne pas faire ce que le docteur te dit de faire, ce n’est pas tellement bien vu et ça créer beaucoup d’incompréhension de la part de l’entourage.

Bref, dès ma sortie du bureau de médecin, je me suis procuré certains suppléments et j’ai voulu principalement agir sur les facteurs qui favorisent la survenue des crises tout en observant la dégradation OU l’évolution de sa santé.

Pas nécessaire de dire que je passais des nuits dans l’hypervigilance et la peur qu’elle fasse une crise sans que je ne l’entende. Nous avons remis le moniteur pour bébé et nous avons observé.

Heureusement, nous avons constaté que notre poulette ne faisait que quelques crises par année, seulement pendant le sommeil et à des heures très précises, soit dans la phase paradoxale de son sommeil.

Et, nous avons surtout associé 3 facteurs déclencheurs de ses crises d’épilepsie, les voici en ordre décroissant :

3. Le stress

J’aide poulette à apprendre à le gérer… Je l’accompagne à être moins « dans sa tête » à croire les scénarios catastrophe de son mental incessant, à descendre dans son corps pour ressentir ce qui s’y passe et je l’outille pour qu’elle soit en mesure de libérer son trop-plein d’énergie du stress ! Son père et moi l’aidons à trouver des solutions aux aléas du quotidien. Comme pour tous les enfants, avec la maturité de son cerveau, ça devient de plus en plus facile.

2. Le manque de sommeil

Même les fins de semaine, aux occasions spéciales, l’été ou en camping, il faut être vigilants, sinon… une crise d’épilepsie ou une très grande irritabilité nous rappelle que pour elle, c’est important de ne pas déroger de sa routine du sommeil. Nous semblons très stricts aux yeux de certains, mais entre voir son enfant en convulsions ou en pleine santé, le choix est facile.

1. Le sucre

Le grand # 1 et le plus difficile !

J’étais déjà une maman très consciente des méfaits du sucre et je cuisine donc énormément. Mais bon, nous sommes cinq dans notre famille et tous ne sont pas prêt à faire des changements au même rythme. Nous faisons donc de notre possible en tentant de respecter tous et un chacun, mais ce n’est pas le pire.

Non, le pire c’est que du sucre, il y en a PARTOUT et surtout, qu’on en offre à nos enfants partout !!!

  • À l’école il y a ENCORE une collation « spéciale » et elle en veut comme ses ami(e)s…
  • Comme elle est une « élève modèle », son enseignante lui donne un chocolat chaud comme privilège…
  • Hop! le boucher lui offre un suçon et c’est déjà trop tard elle l’a dans la bouche…
  • Grand-maman apporte des galettes et je ne veux pas la vexer en disant non, car elle est tellement contente de nous les offrir et poulette les a déjà vues…
  • Grand-papa veut aller au dépanneur acheter des bonbons pour fêter un bon bulletin ou pour la « gâter » et ne comprend pas que je refuse « Franchement, on a tous mangé des bonbons et on est pas mort ! »…
  • C’est l’halloween… et papa ne veut pas « brimer » sa fille qui voit son grand frère et sa grande sœur passer avec leurs amis… Sauf que pendant des semaines je dois gérer de grosses crises de colère et je ne dors pas par peur qu’elle fasse une crise d’épilepsie…
  • C’est le temps des Fêtes et tout ce qui vient avec…
  • La St-valentin… quoi de mieux qu’un chocolat pour dire « Je t’aime » ?
  • Pâques, c’est la fête de quoi déjà ? Ha oui, du chocolat.
  • Elle va jouer chez une amie et on lui donne du jus ou une sucette glacée…
  • Et au travers tout ça, bien il y a tout plein d’anniversaire à fêter…

Et que même lorsque les gens croient un aliment santé, il est en fait du sucre !

  • Pains blanc, pâtes, pâtisseries, galettes, muffins (même fait maison)
  • La majorité des grains raffinés et toutes les céréales-déjeuner
  • Patates bouillies ou frites
  • Riz blanc et principalement celui à cuisson rapide
  • Biscuits, biscottes, croûtons, etc.
  • Yogourt, lait, crème glacée, yogourts glacés, etc.
  • Fécules, sirop, sucre blanc, cassonade
  • Pizza, pizza pochette, pogo, etc.
  • Etc.

La meilleure approche dans une épilepsie contrôlable et dans plusieurs autres problèmes de santé est d’offrir une alimentation à indice glycémique faible et hypotoxique, c’est-à-dire d’offrir des aliments qui font très peu à modérément monter le taux de sucre dans le sang et qui ne causent pas d’inflammation.

Je reparlerai de ces types d’alimentation, des effets du sucre sur ton organisme et de comment les diminuer dans ton alimentation dans d’autres articles, si ça t’intéresse, abonne-toi à mon infolettre.

Dans le cas de ma fille, avec quelques crises par année et toujours quand on déroge de ces 3 petites règles pas si facile à mettre en place, mais tellement importante pour sa santé, pourquoi je donnerais un médicament avec une très longue liste d’effets secondaires alors que naturellement je n’ai qu’à modifier son environnement ?

*Je te rassure aussi que si ton enfant prend de la médication, toi aussi tu fais ton possible en tant que parent et loin de moi l’idée de juger ton choix. Avec le peu de crises que ma fille fait par année, je me permets de ne pas lui en donner, par contre si elle en faisait plusieurs fois par semaine, j’y penserais fortement. Par contre, je crois que la médication doit être prise en modifiant également l’environnement de l’enfant ce qui pourrait mieux contrôler la fréquence et l’intensité des crises qui sont si épuisante pour son organisme.

Savais-tu qu’il est bien connu en biologie cellulaire que si les cellules étudiées en culture commencent à faiblir, il faut d’abord chercher la cause dans l’environnement (air, eau, PH, toxines, etc.) et non dans la cellule même... La cellule réagit de façon logique à son environnement.

Et je suis convaincue que ma fille est parfaite tout comme chacun de nous l’est, mais que c’est plutôt l’environnement dans lequel nous évoluons qui n’est pas adapté à notre biologie. Une fois le ou les éléments perturbateurs enlevés, la cellule retrouve son fonctionnement optimal.

Alors, est-ce que je puni ma fille en faisant mon gros possible pour lui éviter le sucre ?

N’hésite pas à laisser ton avis.

Pour ma part, je ne le crois pas, son corps me dit clairement ce dont il a besoin et ce qui le perturbe. Et moi, je fais mon possible dans mon rôle de mère pour lui donner ce dont elle a réellement de besoin.

Je te rassure, nous ne la privons surtout pas d’amour! C’est le plus important non ?

Revoyons nos priorités individuellement et collectivement ! Cessons de « gâter » les enfants avec du sucre, gâtons-les avec des beaux moments et de la présence. Et, si ce n’est pas TON enfant, tu ne lui en offre pas!

Tu es sceptique quant à l’efficacité d’une alimentation à indice glycémique faible chez les épilepsiques, consulte les données d’une étude sur le site du National library of medicine : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32761191/

Comme je l’ai déjà mentionné, plusieurs autres problèmes de santé pourront aussi en bénéficier, j’en reparlerai.

Elisabeth 💜

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