Comment améliorer son attention et élargir sa conscience avec l’Open focus

Au juste, c’est quoi la conscience ?

Même si ça peut sembler évident, c’est un terme qui porte à interprétation, car pour certains, être conscient est le fait simple fait d’être en état de veille, pour d’autres c’est un concept moral (avoir bonne ou mauvaise conscience) ou pour d’autres encore, cela fait notion à la responsabilité ou même à l’irresponsabilité.

Un terme plus juste pour pleine conscience serait pleine présence, car c’est un processus intérieur qui nécessite d’être d’abord présent à ce qui se passe en moi, donc à mes pensées, mes émotions, mes sensations physiques sans jugement et sans interprétations mentales tout en étant en relation avec le monde qui m’entoure….

Il y a plusieurs types de méditations où l’on focalise son attention sur :

  • sur sa respiration
  • la région de son cœur
  • sur un mot
  • Se focalisant sur une qualité (bienveillance, gratitude, sérénité)
  • La flamme d’une chandelle

Ces méditations sont bienfaisantes, mais pour quelqu’un qui a de la difficulté à garder son attention, ce n’est pas chose facile… il va dire qu’il n’est pas capable de méditer…

Si vous êtes l’un deux (et même si vous ne l’êtes pas;) je vous propose plus loin un exercice différent, mais je vous explique d’abord le principe.

Dans son livre « La pleine conscience, guérir le corps et l’Esprit par l’éveil de tous les sens » le psychologue américain Les Fehmi nous explique que la très grande majorité des humains fonctionne sous l’attention à visée étroite qui fait que celle-ci part dans tous les sens et nous donne toujours l’impression plus grande que nous n’arrivons à rien de bon… à rien de complet…qu’on est éparpillé… qu’on court après notre queue comme on pourrait dire 😉

La vie moderne est très propice ce type d’attention, car nous sommes hyper stimulés de toutes parts et ne voulons rien manquer… on veut être dans la gang ! Mais avec ce type d’attention, nos relations sont aussi incomplètes, car nous n’écoutons l’autre que d’une oreille tout en faisant autre chose ou en pensant à ce que l’on pourrait bien manger comme souper… Et lorsque vient le temps de « mettre la switch à off », nous en sommes incapables! Dans ce mode, le système nerveux central est instable et réactif. Les Fehmi compare ce mode à l’équivalent de conduire notre véhicule toujours la pédale au plancher… à 100 000 à l’heure !!! Ce qui épuise l’organisme.

Ce type d’attention induit inévitablement du stress, car la vision étroite est associée à la survie et déclenche la réaction de stress dans l’organisme. D’ailleurs, lorsque vous êtes stressé ou apeuré un des premiers symptômes qui sera mis en place par votre organisme est la dilatation de vos pupilles ce qui a pour effet de laisser pénétrer une quantité accrue de lumière au travers l’œil, et vous permet de mieux repérer les menaces. À long terme, le stress peut cependant être le grand responsable de divers troubles de la vision (yeux sensibles à la lumière, fatigue visuelle, vision floue, spasmes de la paupière, baisse de la vision périphérique, sécheresse, etc.)

Monsieur Fehmi a développé des exercices qu’on appelle « OPEN FOCUS » qui visent à placer l’esprit en attention dite ouverte… Les différents exercices d’OPEN FOCUS visent à insérer de l’espace au sein de notre esprit troublé par la négativité.

Entres autres, c’est en étudiant le cerveau d’un groupe de méditants de longue date que des chercheurs américains ont découvert que lorsqu’ils pratiquaientt une méditation « d’amour bienveillant envers d’autres êtres humains » donc en étendant leur conscience à un espace illimité, sans imaginer d’objet ou d’anticiper quoi que ce soit, cela mettait les différentes aires cérébrales dans un état de synchronisation (ondes alpha synchrone) tel que démontré par électroencéphalogramme, ce qui apporte des bienfaits tels :

  • Augmentation du bien-être ;
  • Amélioration des performances mentales et intellectuelles ;
  • Réduction de l’anxiété ;
  • Régénération physique ;
  • Etc.

Les exercices OPEN FOCUS sont tout indiqué, entres autres, dans les cas de TDA/H (d’ailleurs Dr Fehmi a amené plusieurs personnes TDA/H à délaisser la médication pour seulement apprendre un autre mode attentionnel), de troubles dépressifs, de troubles anxieux et dans la gestion des douleurs chroniques ou non chronique.

Pour expérimenter l’attention ouverte, je vous invite à écouter un exercice d’Open focus, tiré du livre de Monsieur Fehmi et que j’ai adapté et enregistré en cliquant sur ce lien : https://youtu.be/zadUVFb0yZU?t=210

L’open focus peut également être pratiqué à tout moment : lors d’activités quotidiennes, lors de déplacement, en parlant au téléphone, en faisant la vaisselle ou la cuisine, en exécutant une tâche d’ordinateur, de tricots, etc. Pour ce faire, vous n’avez qu’à étendre votre conscience pour englober et ressentir un plus grand espace et intégrer le plus d’expériences sensoriels vous parvenant par vos cinq sens.

Par exemple, si vous faites la vaisselle, regardez le plus loin possible par la fenêtre devant vous et revenez à la sensation de l’eau chaude sur vos mains, puis inclure les sons à la sensation de vos mains dans l’eau chaude, ressentez vos pieds sur le sol et même l’espace entre vos pieds et le sol, les murs et les objets de chaque côté, etc. C’est un exercice de pleine présence qui empêche le mental de partir dans tous les sens.

Amusez-vous, faites-en un jeu !

N’hésite pas à commenter pour me dire comment vous trouvez cet exercice et comment vous vous êtes senti en la pratiquant !

Elisabeth😉