Soigner une infection urinaire naturellement

Dernièrement, j’ai écrit sur la prévention/guérison de l’otite, dans cet article, je te dis comment prévenir et guérir une autre affection fréquente de la saison estivale : l’infection urinaire.

Bien que l’infection urinaire soit également appelée « cystite » elle ne touche pas seulement la vessie, mais peut aussi toucher d’autres parties du système urinaire : les reins, les uretères et l’urètre.

Quels symptômes ?

Un ou plusieurs de ces symptômes peuvent survenir dépendamment de quels organes sont touchés :

  • douleurs ou sensation de poids dans le bas du ventre ;
  • brûlures ou douleurs en urinant ;
  • envies pressantes d’uriner ;
  • besoins d’uriner très souvent sans pouvoir vider complètement la vessie (pollakiurie) ;
  • urines troubles, dégageant une odeur inhabituelle
  • urines pouvant contenir des traces de sang si l’infection est plus avancée

*Toujours consulter en présence de fièvre, car cela peut être dû au fait que l’infection ait atteint le bassinet du rein (pyélonéphrite) et cette affection est beaucoup plus grave. Chez l’homme, il y a risque de complication en épididymite et en prostatite, donc on ne devrait pas tarder à consulter si les symptômes persistent.

* Toujours consulter si vous avez une maladie rénale chronique, une anomalie de l’appareil urinaire, si vous êtes immunosupprimé ou enceinte.

Quels facteurs sont en cause ?

Normalement, l’urine est stérile et le système urinaire possède de nombreux systèmes de défense contre les microorganismes infectieux, mais il arrive que, majoritairement des bactéries, réussissent à « bypasser » ces systèmes et causer l’infection.

Loin d’être un « hasard », il y a des facteurs qui favorisent leur colonisation dans le système urinaire et c’est sur ces facteurs qu’il faut agir pour prévenir ou guérir l’infection urinaire, les voici :

  • Il est important de ne pas retenir les urines trop longtemps, car cela favorise la stagnation de l’urine qui contient des déchets acides et permet la prolifération de bactéries dans la vessie.
  • Une alimentation acidifiante (qui acidifie le PH du corps) augmente la quantité de déchets dans l’urine. Ces déchets acides peuvent altérer les parois du système urinaire et ainsi diminuer les systèmes de défense de celui-ci. Une alimentation acidifiante va aussi installer un environnement favorable à la prolifération bactérienne et pas seulement au niveau urinaire!
    Les principaux aliments acidifiants sont : les sucres, les grains céréaliers, fritures, viandes et principalement les rouges, charcuteries, fromages et produits laitiers, etc.
  • L’été, avec les baignades dans les piscines, lacs et rivières, les infections bactériennes de tous types sont plus fréquentes. Assurez-vous d’aller uriner tout de suite après chaque baignade et de ne pas rester trop longtemps dans des vêtements humides.
  • L’utilisation de produits d’hygiène intime parfumés et contenant des produits chimiques de toutes sortes modifient le PH vaginal et peut aussi être une cause d’infection tant vaginal, qu’urinaire. Utilisez des produits avec une courte liste d’ingrédients sains et sans parfum.
  • Le papier de toilette peut sembler bien inoffensif et pourtant ! En effet, pour produire le papier de toilette en rouleau tel qu’on le connaît, plusieurs procédés chimiques et de blanchiment sont nécessaire et ces produits peuvent irriter et perturber le PH de cette région favorisant vaginite et infections des voies urinaires. Voici un article à ce sujet.
  • Les femmes ménopausées sont plus à risque de faire une infection urinaire. Cela serait dû au déficit en œstrogènes ;
  • Pendant la grossesse, dû aux modifications hormonales et à la compression de la vessie il peut y avoir une stase urinaire et une mauvaise évacuation de l’urine, ce qui favorise ce type d’infection.
  • Chez certaines personnes, le fait d’avoir les pieds froids ou de s’asseoir sur une surface froide va stimuler des réflexes nerveux au niveau de la vessie et entraîner une réduction de la circulation sanguine favorisant une congestion et l’infection. Si vous êtes fragiles à ce niveau, assurez vous de garder ces régions bien au chaud.

Quoi faire ?

en prévention

  • Dans la cystite infectieuse, on retrouve la bactérie Escherichia coli, qui, normalement est présente dans la région de l’anus. La constipation est un facteur qui permet le passage de ces bactéries via le côlon vers les organes du système urinaire. Donc, toujours éviter la constipation.
  • Également, comme ce type de cystite survient principalement chez la femme, il est important de toujours essuyer cette région de l’avant vers l’arrière et non l’inverse.
  • Ne pas retenir les urines trop longtemps, car cela augmente le temps de prolifération des bactéries.
  • Toujours uriner après une relation sexuelle et ne pas utiliser de spermicides. Si nécessaire, utiliser un gel lubrifiant naturel à base d’eau pour éviter les irritations vaginales. Je vous propose celui-ci de la compagnie Land Art.
  • S’assurer de boire suffisamment d’eau, car l’eau permet de diluer les toxines et favorise l’élimination des possibles bactéries. Pour faire un calcul rapide de la quantité d’eau que vous devriez boire par jour faites ce calcul :
  • Comme les bactéries prolifèrent dans un terrain acide, éviter les sucres principalement raffinés et adopter une alimentation alcaline axée principalement sur la consommation de végétaux.
  • Avoir une hygiène corporelle quotidienne au niveau des organes génitaux. Utiliser des produits d’hygiène sans parfum et avec une courte liste d’ingrédients le plus naturel possible.
  • Éviter les bains trop chauds, trop long et ne pas ajouter de mousse pour le bain, surtout si elle est parfumée.
  • Lors des règles, changer régulièrement de serviettes hygiéniques et idéalement, ne pas utiliser de tampons ni de coupes menstruelles, car celles-ci retiennent les déchets et l’humidité, ce qui favorisent un terrain propice à la prolifération de bactéries et peut même mener à un choc toxique staphylococcique qui est une maladie aigue grave. 
  • En cas d’infections fréquentes attribuables à l’usage d’un diaphragme, changer de méthode contraceptive.

en traitement de l’infection

  • Prendre 2 à 3 oz de jus de vrai canneberges sans sucre 3x par jour. (C’est très suret, mais il faut ce qu’il faut 😉 Les pro-anthocyanidines de la canneberge empêche les bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires.
  • Grâce à ses propriétés diurétiques, astringentes et antiseptiques, prendre une teinture-mère de Busserole selon les recommandations derrière le produit (en général, 25 à 30 gouttes dans un verre d’eau, 3 fois/jour). *La Busserole n’est pas recommandée chez la femme enceinte et chez l’enfant de moins de 12 ans.
  • Prendre un supplément de probiotiques avec lactobacilles. Comme nous voulons ici traiter une infection, prendre une dose élevée d’au moins 20 milliard de bactéries avec plusieurs souches. Il existe aussi des probiotiques avec canneberges et pro-anthocyanidines.
  • Pendant l’infection, adopter une alimentation alcaline et principalement végétarienne. Éviter les sucres rapides et la malbouffe.
  • Augmenter sa consommation d’eau et éviter les jus, les boissons sucrées et le café.
  • D’autres plantes telles que le persil, le pissenlit, le bouleau, le buchu, la queue de cerise ou encore l’Aubier de Tilleuil sont aussi des plantes ayant des actions favorables au niveau du système urinaire et qui pourraient être prises en tisane.

MISES EN GARDE !

*Il est important est de soigner l’infection dès les premiers symptômes et s’il n’y a pas d’amélioration dans les 2 jours qui suivent le traitement naturel, de consulter un md.

*Tout comme pour l’antibiothérapie, même si vous devriez constatez des améliorations rapidement avec les produits naturels, il faut poursuivre le traitement pour une période de 7 à 10 jours pour éviter que les bactéries ne reprennent le dessus. Cependant, contrairement aux antibiotiques qui « tue la vie », les plantes vont plutôt favoriser l’expulsion des bactéries néfastes et les probiotiques vont soutenir et nourrir la vie en vous.

*Comme mentionné plus haut, une infection non traitée, permet à l’agent infectieux de se multiplier et d’envahir les voies urinaires et peut mener à la pyélonéphrite qui est une affection beaucoup plus grave. Exceptionnellement, si non pris en charge, l’infection peut s’aggraver au point d’entraîner une septicémie ou une insuffisance rénale.

*Principalement chez l’homme, l’urétrite infectieuse peut être dû à une IST (infection sexuellement transmise telle chlamydia et gonocoque) et peut également s’accompagner d’une prostatite. Si vous n’avez pas de partenaire sexuel stable et que vous doutez la possibilité d’une IST, il est important de consulter un médecin.

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À notre santé et prompt rétablissement !

Elisabeth 💜