Avons-nous à cœur le développement du plein potentiel des jeunes ?

J’aimerais vous raconter une brève histoire… celle des hommes et des femmes d’il y a plusieurs milliers d’années.

À ce moment, les rôles des hommes et les femmes étaient complémentaires. L’homme jouissait d’un savoir extérieur (protection, survie) alors que la femme était plutôt connectée à son monde intérieur… à son intuition.

Aucun dirigeant ou autorité ne régnait, car l’importance de chacun était reconnu et travaillaient ensemble pour assurer le bien-être et la cohésion au sein du groupe.

Les enfants étaient élevés dans le respect de qui ils étaient… selon leurs forces, leurs talents et leurs dons naturels. L’éducation était loin d’être tracée dans un livre destiné à tous et écrit par une petite clique, mais bien axé sur les talents innés et aspirations de chacun. L’école n’était pas un bâtiment, mais un mode de vie et se faisait dehors en harmonie avec la nature et ses cycles et offrait aussi l’opportunité de bouger conformément aux besoins physiologiques du corps humain. On y apprenait les choses de la vie : connaissance et maîtrise de soi, accomplissement de son Être pour servir le bien commun, observation de la nature et de ses cycles, respect de toutes formes de vie, écoute de son intuition, assurer sa survie, se nourrir sainement, etc.

Les talents, forces, dons et apprentissages de chacun valait autant que ce bout de papier nommé diplôme à lequel nous offrons tant de crédibilité et qui, à mes yeux, ne veut absolument rien dire d’une personne et encore moins de ses compétences.

L’éducation d’aujourd’hui selon ma vision et mes expériences de maman

Pourquoi lorsqu’un enfant est bon dans une matière, on met ses talents de côté et on axe sur ses faiblesses… pour le rendre « à niveau » dans sa matière faible ?

Pourquoi on ne se concentre pas à développer ses forces bien à lui ?

On apprend à nos jeunes à être des automates, à apprendre par cœur, à focuser sur ce qui est jugé acceptable socialement, à intégrer ce que l’adulte lui apprend et gare à ne pas mettre en question sous peine de réprimandes… Pourquoi on ne leur apprend pas à se questionner, à développer leur sens critique et leur curiosité, à chercher, à remettre en question et à expérimenter sans peur de se tromper, car tout est apprentissages.

D’un enfant qui s’ennui et qui est « dans la lune », on dira qu’il a un déficit d’attention (TDA) alors qu’un enfant qui veut jouer, bouger ou qui parle trop fort est classé comme dérangeant et mis sous médication (TDA/H) ! On lui apprend que son cerveau ne fonctionne pas normalement… qu’il ne rentre pas dans le fameux moule et qu’avec cet aide extérieur, il sera plus conforme aux autres enfants et qu’il se sentira mieux.

Se peut-il que le moule (l’école) n’est juste pas le bon pour lui, car son moule à lui est unique et qu’heureusement, il ne l’a pas oublié ?

Ce peut-il que les enfants qui ont appris à se taire, à ne pas bouger, à écouter… cadrent justement dans le moule par peur de perdre l’amour de l’autorité (parents, grands-parents, professeurs, adultes significatifs) et qu’en réalité, ils ne soient pas plus heureux et épanoui?

D’ailleurs, Selon un article relatant les données obtenues auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec, les prescriptions d’antidépresseurs chez les jeunes de 6 à 20 ans auraient augmenté de près de 50 % en quatre ans, et ce, bien avant la « pandémie » alors imaginez aujourd’hui… Selon cette source, en 2013 le nombre de prescriptions étaient de 8 476 contre 12 534 en 2017. Et ces chiffres ne comptent que les 44 % de la population québécoise couvert par le régime publique d’assurance maladie !!!

Les jeunes filles sont principalement touchées par les troubles dépressifs et les troubles anxieux. Ce qui m’amène à me questionner : ce peut-il que, selon notre vision, les filles cadrent mieux dans le moule… mais qu’en réalité elles ont juste appris à être de bonnes petites filles obéissantes au dépend de leurs désirs, de leurs champs d’intérêt et de leurs aspirations ? Ce peut-il qu’on les aient conditionnés à baissé le volume de leur propre voix intérieur ? Vous savez cette voix qui nous dicte ce que notre Être véritable est venu expérimenter sur Terre et à le goût d’exprimer au monde.

« Un symptôme (dépresson, anxiété, etc.) = un message que le corps nous envoie »

Alors on ne se demande pas la cause de tant de mal être chez nos jeunes ? Non, parce qu’à tout problème, on nous offre une pilule qui masque sans réellement aller à la source du problème… Comme si l’enfant devait changé, mais surtout pas l’adulte ni le système.

Sommes-nous seulement trop centrés sur notre nombril pour entendre le message de ces jeunes ou trop orgueilleux pour admettre que nous nous sommes trompé collectivement ?

Aurons-nous l’honnêteté d’avouer à nos jeunes que nous nous sommes trompés en nous éloignant de ce qui est réellement important ?

Personnellement, j’ai le goût de dire à mes enfants de sortir du moule qui, visiblement, ne convient pas à grand monde et d’écouter leur voix intérieure. J’ai le goût de leur dire que la vie, ce n’est pas si sérieux que ça… qu’ils ont le droit d’être unique et d’expérimenter la vie à leur façon sans peur de se tromper, car le bien et le mal sont les deux côtés d’une même médaille.

J’ai le goût de leur dire qu’ils sont parfaits dans toute leurs imperfections et de ne jamais laissé personne leur faire croire le contraire.

Elisabeth