Banal le sucre ?

Comme à peu près tout le monde, j’ai été élevé au sucre et je croyais que c’était normal et sans conséquence. Dès le début de mon parcours dans les médecines naturelles, j’ai trouvé tellement de réponses logiques aux maux dont je souffrais, notamment en m’intéressant aux effets du sucre sur l’organisme.

Dans ce deuxième article sur les sucres, je veux te parler des symptômes qu’une alimentation riche en sucres peut t’apporter.

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Le corps physique est notre véhicule terrestre. Il est notre fondation en ce monde et à la base d’une bonne santé. Si ta maison a de bonnes fondations dû à des matériaux de qualités et à un bon assemblage entre ceux-ci, après un désastre, elle pourra se reconstruire assez facilement, alors que si ses fondations sont faibles, il faudra repartir de zéro pour sa reconstruction, ce qui peut être loin et complexe. C’est la même chose pour le processus de guérison. Si ton corps reçoit les bons matériaux de base via l’alimentation, le mal sera moins profond.

Et le sucre est un de ces matériaux qui favorise la dégradation des fondations et affaiblit le terrain.

Premièrement, il faut comprendre que nous sommes tous uniques et avons tous des fragilités génétiques et épigénétiques qui nous sont propres, ce qui signifie qu’une même cause peut prendre différentes formes. Par exemple pour une personne la consommation excessive de sucre touchera principalement le système respiratoire et elle fera des crises d’asthme, pour une autre, ce sera une très grande anxiété qui sera exacerbée et pour une autre encore ce sera la microcirculation au niveau des yeux qui sera touchée. Le corps en entier peut être affecté par une alimentation excessive en sucre, tout dépendamment de nos fragilités personnelles.

Dans cet article, je vais détailler l’ampleur des problèmes liés à une alimentation riche en sucre pour voir si tu t’y retrouve.

HYPERGLYCÉMIE ET HYPOGLYCÉMIE

La consommation excessive d’aliments à index glycémique (IG) élevé favorise dans un premier temps une augmentation du taux de glucose sanguin (hyperglycémie) et mène ensuite à l’hypoglycémie réactionnelle (la glycémie chute brutalement dû à l’augmentation du taux d’insuline sécrétée en réaction à l’hyperglycémie), ce qui donne des symptômes variés tels que :

  • faim soudaine
  • rage de sucre ou de féculents (aliments à IG élevé nous le verrons dans un autre article)
  • anxiété
  • dépression
  • irritabilité
  • agressivité
  • insomnie
  • perte de mémoire
  • confusion
  • trouble de concentration
  • agitation
  • spasmes
  • troubles mentaux jusqu’à la schizophrénie
  • etc.

Ça ne vous rappelle pas aussi certains symptômes associés aux troubles TDA/TDAH dont on étiquette tant nos enfants ?

HYPERINSULINÉMIE ET RÉSISTANCE À L’INSULINE

Plus le niveau de glucose sanguin augmente rapidement à la suite de la consommation d’un aliment (réponse glycémique) et plus cela provoque en retour une forte sécrétion d’insuline par le pancréas, dont rôle est de faire baisser le taux de sucre sanguin (qui doit rester dans des normes très strictes) en signalant aux cellules d’ouvrir leurs portes pour laisser entrer le sucre en excès.

Normalement, l’insuline augmente au moment des repas et redescend pendant la période de non-alimentation (jeûne), mais à la longue, à force d’être hyper sollicitées par une alimentation déséquilibrée, les récepteurs cellulaires se fatiguent et ne captent plus le message de l’insuline. Celles-ci ne s’ouvrent donc plus pour laisser entrer le sucre à l’intérieur, conséquence : le taux de sucre sanguin reste élevé et le pancréas sécrète encore plus d’insuline pour pallier cet excès. Toujours en réponse à cette hypersécrétion d’insuline, sur le long terme, les cellules Bêta du pancréas s’épuisent et perdent de leur capacité à produire de l’insuline comme dans le diabète de type 1 qu’on dit insulinodépendant. À cette étape, la survie du diabétique de type II dépend d’injections d’insuline.

Les premiers symptômes d’une hyperinsulinémie sont la faiblesse musculaire, des troubles de la vision, des maux de tête, des tremblements, une soif intense, jusqu’à la confusion.

RÉSISTANCE À L’INSULINE

Comme nous l’avons vu, à moyen-long terme, l’hypoglycémie réactionnelle amène les cellules à résister à l’insuline et apporte divers problèmes métaboliques jusqu’au diabète de type II dans plusieurs cas.

Selon l’International Diabetics Federation, il y aurait plus de 190 millions de diabétiques dans le monde et selon les épidémiologistes, ce chiffre doublera ou presque d’ici 2030. De plus, l’âge du diagnostic ne cesse de descendre.

Chez d’autres personnes encore, la résistance à l’insuline prendra la forme de :

  • SURPOIDS

Tu veux perdre du poids ? Le paramètre sur lequel il est le plus important d’agir est la diminution de ton taux d’insulinémie afin que le brûlage des graisses puisse s’enclencher. En effet, l’insuline favorise le stockage des graisses.

Aussi, une insulinémie élevée chronique débalance des hormones de faim et de satiété (Ghréline et Leptine). Entres autres, la Leptine, qui est l’hormone de satiété et qui régule aussi le poids corporel est inhibée en présence d’insuline.

  • PROBLÈMES CARDIOVASCULAIRES

L’acidité favorisée par le sucre participe dans un premier temps à la détérioration des vaisseaux sanguins qui apportent les éléments nutritifs et l’oxygène jusqu’aux cellules.

Faute de nourriture les vaisseaux se dégradent. Cette détérioration amène des problèmes de plus en plus grands en passant par les microangiopathies (bouchons de plaquettes bouchant capillaires et artérioles amenant divers symptôme désagréables) jusqu’aux problèmes touchant les plus grands vaisseaux (varices, athérosclérose) et aux maladies coronariennes, car rappelons-le, le cœur qui te maintient en vie est aussi est alimenté via le système circulatoire.

  • SYSTÈME NERVEUX ET TROUBLES CÉRÉBRAUX

Encore une fois, le sucre favorise la neurodégénérescence et on fait de plus en plus le lien entre le sucre et l’Alzheimer aussi nommé diabète de type 3.

Une intéressante étude de l’université de Birmingham en Alabama, a séparé des souris en deux groupes et les ont observés pendant 175 jours.

Le premier groupe est strictement hydraté à l’eau, tandis qu’on offre aux souris du deuxième groupe de l’eau sucrée.

Après 25 semaines de ce « régime », les cerveaux des souris du deuxième groupe hydraté à l’eau sucrée contenaient 3 fois plus de bêta-amyloïde, une protéine constituante des plaques séniles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, et 2,2 fois plus d’apolipoprotéine, molécule qui favorise la formation des plaques séniles autours des gaines de myéline qui entourent les neurones.

À noter que toutes les maladies touchant le système nerveux comme l’épilepsie ou le parkinson sont accentuées par une alimentation riche en sucres, car dû à l’acidité qu’il laisse dans le corps, le sucre est un très grand irritant du système nerveux.

  • DYSBIOSE

Les sucres favorisant l’acidité du corps, un organisme dont le niveau d’acidité est élevé n’hébergera pas le même type de bactéries qu’un organisme plutôt alcalin. Un déséquilibre du PH favorise le développement de levures intestinales et la prolifération du Candida albicans responsable entres autres de troubles digestifs et intestinaux.

Un microbiote déficient et malsain est associé à plusieurs autres problèmes de santé : déficit immunitaire, troubles intestinaux divers, troubles des fonctions cognitives et de l’humeur, troubles au niveau des transmissions synaptiques, etc.

  • IMMUNITAIRE

Une étude a démontré qu’en temps normal, 1 seul globule blanc peut vaincre 14 bactéries. 5 minutes après avoir mangé 6 c. à thé de sucre (un beignet glacé) se chiffre chute à 10 et 5 minutes après avoir mangé 24 c. à thé de sucre (1 banana split) ce chiffre passe à ½ bactérie.

Une autre étude de l’Université de Loma Linda en Californie a démontré qu’après seulement 5 minutes de la prise de l’équivalent de 8 morceaux de sucre (une cannette de coca de 355 ml ou une poignée de bonbons d’halloween) la capacité des phagocytes (types de globules blancs qui mangent les agents pathogènes) diminuait de 35 % pendant plusieurs heures et que si on augmentait la consommation à 24 morceaux de sucres (1 litre de coca), cela réduisait cette capacité de 97 % !!!

En plus, le sucre produit un effet double, car en plus de neutraliser carrément le système immunitaire, les sucres rapides sont utilisés comme combustibles par les virus et les bactéries, ce qui accélère leur multiplication.

  • SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Cause d’infertilité la plus fréquente aux États-Unis, ce syndrome est aussi nommé diabète des ovaires, car on observe chez ces femmes une résistance à l’insuline.

  • FOIE GRAS ET STÉATOSE HÉPATIQUE

Un des mécanismes que le corps utilise pour diminuer le taux de sucre sanguin est de stocker les surplus sous forme de graisse corporelle favorisant ainsi la prise de poids.

Comme ces pathologies hépatiques sont souvent liées à une surcharge pondérale et à la présence d’inflammation, la diminution du taux sanguin d’insuline sera toujours bénéfique.

Aussi, bien que l’alcool puisse être en cause, chez plusieurs, l’alcool n’y est pour rien… ou presque ! Pour faire une histoire courte, les mauvaises combinaisons alimentaires favorisent la fermentation des sucres dans l’organisme et de cette fermentation, il en résulte… de l’ALCOOL. Donc, il y a de forte chance pour que la cause de votre problème de foie se trouve encore une fois dans votre assiette.

  • INFLAMMATIONS ET DOULEURS CHRONIQUES

On sait que les douleurs chroniques sont associées à une insulinémie élevée ainsi qu’à un état inflammatoire chronique et/ou a des intolérances alimentaires. D’ailleurs, l’insuline (sécrété en réaction à une hyperglycémie) est une hormone pro-inflammatoire.

Les inflammations, responsables des douleurs, peuvent être de toutes ordres : digestives, articulaires, cérébrale, pulmonaire, musculaires, etc.

Donc, maux de dos, arthrite, fibromyalgie, migraine, asthme, intestins irritables, maladie de Crohn, endométriose, etc. sont toutes des problématiques pouvant être améliorées avec une faible consommation de sucres.

  • VIEILLISSEMENT

Le métabolisme du glucose utilise une grande quantité d’oxygène. En diminuant les apports glucidiques, l’oxygène ainsi économisé est redistribué aux cellules et la production de radicaux libres responsables du vieillissement prématuré est diminuée.

  • CANCER

L’insuline étant un accélérateur de la croissance cellulaire, l’excès d’insuline augmente le risque de développer certains cancers.

Les cellules cancéreuses se nourrissent et prolifèrent grâce aux sucres, c’est ce qu’on appelle l’angiogenèse. De plus, on sait que l’obésité et le diabète de type II sont des facteurs de risque de développer certains types de cancers tels : de l’endomètre, des seins, des ovaires, de l’œsophage, du pancréas, de l’estomac, du foie, de la vessie, des reins, de la thyroïde, colorectal, etc.

Tant de possibilités selon tes fragilités personnelles ! 

Souvent, les gens ne relient pas leur problème de santé au sucre, et bien qu’il y ait un ensemble de facteurs à l’établissement d’une maladie, le sucre est une cause de taille à laquelle s’attarder.

Le plus grand bénéfice à gagner à avoir une alimentation respectueuse de ton corps est qu’il te le rendra en année de santé, de bien-être et de longévité.

« Mieux vaut vivre une longue vie heureuse et en santé qu’une longue vie malheureuse dans un corps malade ! »

Elisabeth

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À notre santé !

Elisabeth 💜