Aider mon enfant en m’occupant de mes besoins

Imagine-toi seule, les pieds dans le sable… Entends le bruit des vagues… Ressens la chaleur du soleil contre ta peau en même temps que la douce brise du vent… Sens cette fraîcheur… Ressens le bien-être en toi…

Tout-à-coup, tu penses à la longue liste de choses que tu as à faire, au rendez-vous chez le médecin de ton petit dernier, au cours de danse de ta grande, au manque de communication dans ton couple, au dossier ardu en cours à ton travail, à ton collègue qui râle tout le temps…

Est-ce que c’est ce qui arrive quand tu prends du temps pour toi ? Te sens-tu coupable de t’octroyer ce moment pour toi ?

Je remarque que lorsqu’une maman accouche, le sentiment de culpabilité naît en même temps que l’enfant 😉

Mais pourquoi donc ? Bien sûr, nous devenons à ce moment « responsable » de la vie d’un petit Être sans défense, mais est-ce que ça doit se faire au détriment de nos propres besoins ?

On s’inquiète pour nos enfants, on veut tellement les aider et on se sent tellement impuissante face à leurs souffrances et à leurs difficultés.

Mais si au final la meilleure façon de les aider serait de s’occuper de nos propres besoins… de prendre soin de nous ?

Souvent, en consultation, les mamans qui amène leur enfant me disent « je veux revenir pour moi pour telle problématique x ». Mais elles ne le font pas nécessairement… parce que lorsque qu’on ne s’occupe pas de notre besoin dans l’immédiat il y a toujours d’autres choses à s’occuper… parce qu’elles se disent que ça va passer… qu’il y a pire… Au final, toutes les raisons sont bonnes pour ne pas se prioriser.

À agir de cette façon, inconsciemment ne dit-on pas à nos enfants « Tes besoins sont plus importants que les miens » ?

Alors qu’on veut tous et toutes que nos enfants s’aiment et prennent soin d’eux plus tard et qu’ils aient de bonnes relations avec les autres, le meilleur exemple qu’on peut leur donner est de prendre soin de soi. Automatiquement, il apprendra à prendre soin de lui et à s’aimer tout en respectant les besoins des autres.

En plus, dans bien des cas, en comprenant vos réactions, vos émotions et vos croyances en lien avec la difficulté de votre enfant vous pourriez remarquer que votre enfant va mieux. Voyons pourquoi :

Pendant la gestation, ce que la mère vit comme conflit psychologique, l’enfant le réalise dans sa biologie.

De 0-3 ans, les enfants n’ont pas encore la conscience du SOI et sont complètement « dans less énergies de leur mère» . Ce qui signifie que ce que les parents et principalement la mère vit, l’enfant le ressent et le vit aussi.

De 3-7 ans, il est en apprentissage du JE indépendamment du NOUS. Donc, il passe du JE-ME-MOI à la compréhension des besoins d’autrui.

À partir de 7 ans l’enfant est plus en mesure de reconnaitre ses besoins tout en comprenant que l’autre aussi à ses besoins. Ainsi, il pourra trouver des solutions/compromis pour satisfaire les besoins des deux parties.

À l’adolescence, l’enfant va à la rencontre de qui il est de plus en plus et forge sa personnalité unique… À ce moment, il a besoin de se prouver qu’il est différent de ses parents.

De 0-7 ans, le parent a donc un grand impact sur le bien-être de l’enfant. Je ne dis pas ceci pour que vous culpabilisiez… Bien au contraire, je vous invite à le voir comme une grande occasion de vous occuper de vous… de vos blessures et de vos besoins.

Pour prendre soin de soi, il faut d’abord se défaire de la peur d’être égoïste !

On a appris que s’occuper de nos besoins était égoïste, alors que c’est totalement FAUX!!!

Il y a une grande distinction à faire entre égoïsme et égocentrisme

Les deux proviennent de l’Égo qui a deux principales fonctions, soit de vous protéger contre les dangers réels ou imaginaires ET de permettre la conscience de soi distincte de l’environnement (ce que l’enfant apprend de 3 à 7 ans).

L’Égoïsme : c’est de vouloir que l’autre s’occupe de vos besoins avant les siens.

L’Égoïsme sain ou l’amour de soi : c’est d’être en mesure de reconnaître ses propres besoins et de les combler tout en respectant ceux des autres. C’est nécessaire à votre bon fonctionnement et pour développer l’amour de soi.

L’Égocentrisme : C’est de croire que vos besoins sont plus importants que ceux des autres (la terre tourne autour de mon nombril… Je, Me, Moi).

L’objectif serait d’être en équilibre et de se tenir au centre, dans un égoïsme sain, le plus souvent possible. Or, nous ne sommes pas statiques, nous passons d’une polarité à l’autre et c’est OK.

Attention à l’Égo qui se veut altruiste !

Un altruiste pur est plutôt rare, car il implique de n’avoir aucune attente envers l’autre.

La majorité des gens qui se dévouent aux autres le fond avec l’intention inconsciente de combler un besoin intérieur en allant chercher l’amour et la reconnaissance à l’extérieur…. Cependant, cet amour et cette reconnaissance ne viendront pas tant qu’il ne s’aime pas et ne se reconnaisse pas eux-même.

« La seule façon d’être altruiste c’est d’abord d’être égoïste.« 

À partir du moment où une personne apprend à reconnaître et à s’occuper de ses propres besoins, alors seulement elle peut réellement aider les autres sans attente.

Je te suggère pour commencer de te demander « Ici et maintenant quel besoin réclame mon attention ? » Ensuite, fais une petite action afin de le combler. En te permettant ceci, tu marches de plus en plus vers l’amour de soi.

Si tu as besoin d’être accompagné pour voir les choses plus clairement, n’hésite pas à me contacter.

Elisabeth🙏