L’isolement vécu intensément pour plusieurs, je la vis depuis plusieurs années… Sans rentrer dans les détails, je vais seulement dire que j’ai dû physiquement me couper du monde extérieur, limiter mes contacts au maximum et tous les gestes du quotidien qui semblent banals ne l’était plus… J’ai perdu tous mes repères et j’ai dû m’en refaire d’autres, un pas à la fois.
La bonne nouvelle lors de moments difficiles et aussi dans cette crise actuelle est que tout change… tout bouge continuellement. C’est même une grande loi universelle; la loi de l’impermanence.
Cette même loi nous invite à ne pas nous accrocher inutilement aux biens matériels, ni aux personnes ou aux situations, car tout peut et même va changer, c’est inévitable ! Selon la doctrine bouddhique la non-permanence est composé de quatre phases : d’abord la création (ou la naissance), puis la croissance (ou l’apogée), ensuite le déclin et enfin la destruction.
Notre besoin de tout contrôler est un grand ennemi qui nous maintient dans la peur de l’inconnu et donc, dans la peur du changement ! À l’inverse, il est essentiel de lâcher prise et d’accepter le moment présent avec tout ce qu’il comporte… accepter que la seconde d’avant était différente de celle-ci et qu’il en sera de même pour la suivante…
Dans l’instant présent tout semble accentuée par nos émotions… tout semble plus grave, car c’est la vérité du moment et aussi parce que le passé est derrière nous et que le futur semble inatteignable.
Donc, de garder en tête que tout est changement perpétuel nous aide à nous détacher émotionnellement et à prendre une distance par rapport aux évènements qui surviennent dans nos vies.
Remémorez-vous toutes ces situations où vous ne voyiez pas de « porte de sortie », toutes les fois où vous aviez hâte qu’une situation se termine, que l’emploi idéal arrive ou qu’une rencontre se fasse en ayant l’impression que ça ne changerait jamais… et bien cette « impasse » est finalement passée…
Et s’il est vrai que tout change, les choses ne changent pas souvent comme nous l’avions appréhendé… d’ailleurs, rappelez-vous aussi le nombre de scénarios que vous avez pu imaginer et qui ne se sont finalement jamais concrétisés de cette façon…
Dans ces années d’isolement, la seule façon que j’ai trouvé de ressentir le plus de bien-être possible et d’être en lien avec les autres est d’être en lien avec moi-même d’abord et d’œuvrer en toute conscience à déconstruire mes croyances limitantes… Sinon, même en présence des autres le sentiment d’être seul est amplifié par la croyance de ne pas être aimé, de ne pas suffire, de ne pas être reconnu, etc.
Aussi bien vous avertir que les blessures qui érigent ce mur de croyances délétères sont multiples…. Comme un oignon, ce mur à plusieurs couches et lorsque l’on croit être enfin arrivé à la chair, il en reste encore…
En ce temps des Fêtes pas mal différent cette année, je me suis dit que c’était un bon moment pour conscientiser nos croyances et nos blessures face à NOEL afin de faire de nouveaux choix plus cohérents avec ce que nous voulons réellement.
Même si pour quelques-uns Noël est magique : la neige blanche, la musique réconfortante, la famille réunit, les cadeaux, le repas copieux, les enfants qui rient… Est-ce vraiment ça Noël ? Est-ce que Noël est beau pour tout le monde ? Je ne crois pas.
Voici quelques croyances possibles face à Noël et des questions qui vous aideront à en adopter de nouvelles, plus bénéfiques :
Croyances face à Noël | Exemples de questions à se poser pour déconstruire nos croyances |
Noël ça coûte les yeux de la tête | Comment puis-je baisser les coûts et comment baisser mes propres exigences ? |
Je me sens obligé de faire des cadeaux alors que je n’ai pas d’argent | Suis-je réellement obligé de faire des cadeaux ? Puis-je fabriquer moi- même mes cadeaux pour diminuer les coûts ? |
Les rencontres de famille = hypocrisie… | D’où part cette croyance ? Qui est-ce que je considère comme ma famille de cœur et avec qui j’aurais le goût de passer Noël ? Comment pourrais-je moi-même agir pour être plus vrai avec les autres ? |
Je reçois toujours et je trouve la tâche lourde | Ai-je déjà demandé l’aide des autres pour la préparation du repas ? pour la planification des activités ? suggéré la location d’une salle? Offert de recevoir à tour de rôle ? Quelles actions poser pour désalourdir les tâches liés à la réception ? |
À Noël, il y a toujours des conflits | Comment je me sens face à tel conflit ou à telle personne ? Comment faire pour ne plus que cela m’affecte autant? Quelle attitude puis-je adopter pour participer à une meilleure ambiance ? |
Noël remonte les douleurs à la surface | De quelles douleur s’agit-il ? Quelle est la source première cette douleur? Comment combler moi-même mes besoins non-satisfaits liés à ces douleurs ? |
Rappel d’un deuil | Comment amener un peu de cette personne avec moi ? |
Dois-je faire un cadeau à untelle ? Dès fois qu’elle m’en a fait un, je vais avoir l’air de quoi? | Ai-je le goût de faire un cadeau à cette personne? Comment puis-je déterminer clairement à qui faire un cadeau ? Puis-je offrir à ma famille de faire un échange de cadeau avec un ordre de prix afin d’éviter ce type de questionnements ? |
Mon cadeau va-t-elle lui plaire ? | Puis-je suggérer à ma famille de faire une liste d’envies pour s’assurer de réellement faire plaisir à l’autre ? |
Quelles autres croyances pourriez-vous ajouter ?
Après avoir conscientiser vos croyances face à Noël et que vous les ayez remplacées par des plus bénéfiques, vous pourrez en profiter pour revoir vos priorités et imaginer votre vrai NOEL de rêve… À quoi pourrait-il ressembler à partir de l’an prochain ? À vous de compléter l’image ci-dessous !
Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes intimes !
Elisabeth😉
P.S – Selon le dictionnaire Littré la définition du mot intime est :
- Qui est le plus au dedans et le plus essentiel.
- Qui existe au fond de l’âme.